2020 : papa, si tu savais !
L’année 2020 s’achève et le temps du bilan a sonné. Papa, si tu savais tout ce qui s’est passé. Tu étais déjà très casanier, le confinement n’aurait pas été un problème. Moi, en revanche, j’aurais vraiment eu peur pour toi. Tu étais fragile et ce putain de virus aurait pu t’emporter. Tu nous as quitté un an avant. Et j’ai pu te dire « au revoir » comme il le fallait. Je n’ose imaginer la douleur si ce rite de passage n’avait pas pu être respecté, si quelqu’un quelque part avait jugé bon de ne pas te soigner, si tu étais parti tout seul dans un couloir d’hôpital. Tout ceci n’est que projection. Qui dit que tu l’aurais attrapé ou que tu en serais mort ? Mais, peut-être que dans le fond cette idée me rassure. Même si je te pleure et te pleurerai longtemps, je suis soulagée que tu n’aies pas vécu tout ça.
Et puis, il y a ce qui s’est passé pour moi cette année et que je ne peux pas partager avec toi. Des livres sont parus, des podcasts ont été mis en ligne, des jeux ont été vendus… et des romans ont (enfin) trouvé preneurs (Sterling, mon héros, en dira plus à ce sujet dans le post de rentrée). Je crois que tu aurais été fier. Et cette fierté que tu as exprimée à plusieurs reprises à mon endroit, c’est la source de ma force et de ma volonté. J’en récolte les fruits aujourd’hui et c’est en partie grâce à toi. Ne pas pouvoir célébrer cette nouvelle en ta compagnie assombrit quelque peu la fête. Mais tu as tellement inspiré mon personnage principal que d’une certaine façon, tu es là, avec nous.
Papa, le monde se déchire, l’économie est en berne, les inégalités sont au plus haut… L’avenir est plus qu’incertain, mais il est aussi ce que nous en ferons. Tu n’es plus là et tu es partout. Tu aimais la vie, et tous les plaisirs qu’elle offre, plus que tout. Tu en as bien profité. Je sais que tu veux que nous fassions de même. Alors, 2021, tiens toi prête. Si le bonheur ne vient pas à nous, on ira le chercher… Parole de fille à son papa.